La RAEP, qu'est-ce que c'est ?

juin 2014

Le dispositif

L'épreuve de RAEP (Reconnaissance des Acquis de l’Expérience Professionnelle) consiste à remplacer des épreuves « académiques » par de nouvelles modalités, grâce auxquelles un candidat va pouvoir valoriser l’expérience professionnelle qu’il a acquise au sein d’une administration, d’un service déconcentré, d’un établissement public, d’une collectivité territoriale, mais également dans une entreprise, dans une association ou encore en tant qu’élu local. L’objectif étant que toutes les compétences qu’il va mettre en valeur dans son dossier RAEP soient en lien avec le métier pour lequel il postule.

Les contractuels sont également bénéficiaires de la RAEP dans le cadre de la loi Sauvadet sur la déprécarisation. Ainsi, le protocole d’accord du 12 mars 2011 « portant sécurisation des parcours professionnels » prévoit des « voies d’accès personnalisées » au statut pour les signataires de CDI et de CDD, sur la base de concours et d’examens professionnels dont le contenu des épreuves reposera sur la RAEP.

Selon les concours, la RAEP constitue l’unique épreuve d’admissibilité ou d’admission, une épreuve supplémentaire commune à tous les candidats ou une épreuve optionnelle.

Dans tous les cas, un dossier type est rempli par le candidat. « Lorsque qu’il sert de support à une épreuve d’admissibilité, il est noté (pour les Secrétaires Administratifs de Classe Exceptionnelle de l'Intérieur par exemple). En revanche, lorsque le dossier est rempli en vue d’une épreuve d’entretien, il est évalué mais non noté et sert de support au jury pour conduire l’entretien », précise la DGAFP dans sa fiche pratique consacrée à la RAEP. C’est le cas, par exemple, des concours d’accès aux IRA.

Le dossier

Ce dossier doit comporter des informations suffisamment précises sur la nature de l’activité professionnelle passée du candidat et sur les compétences qu’il a développées. « Afin de préparer l’examen des dossiers des candidats, le jury s’appuie sur le Répertoire interministériel des métiers de l’Etat (RIME) ou, le cas échéant, sur le répertoire ministériel, de manière à faire le lien entre l’activité décrite et l’emploi-référence ou l’emploi type correspondant », précise le guide à l’intention du jury.

Le candidat peut parfois y joindre des documents « représentatifs de son activité professionnelle » (note, mise en place d’une procédure, conduite d’un projet…).

L’entretien oral

Durant une partie de l’entretien (dix minutes en général), le candidat présente son parcours et son expérience professionnelle.

De son côté, le jury s’appuie sur le dossier RAEP, notamment pour identifier et évaluer l’activité et les compétences du candidat au regard des fonctions qu’il sera amené à exercer. Celui-là peut, par exemple, demander au candidat de détailler une mission qu’il a menée à terme dans le cadre de fonctions antérieures, ou encore lui proposer une mise en situation correspondant au poste pour lequel il passe le concours.

Ici, l’idéal est de pouvoir s’entraîner avec un formateur qui va « faire miroir », c’est-à-dire vous donner des conseils en retour pour améliorer votre prestation orale avant le jour J. Il s'agit de se préparer à jouer à être, devant un jury, celui ou celle qu’on aura à être une fois en poste. Si, par exemple, on se prépare à devenir cadre, il faut commencer par adopter la posture requise dès la préparation de l’entretien : apprendre à être carré, clair, faire preuve d’affirmation de soi, sans pour autant écraser ceux avec qui nous échangeons. Bref, trouver une sorte d’équilibre et de cohérence…